Croquis à tuer le temps
Parce que Floride et chaleur ne vont pas toujours de pair et que je m'ennuie de mon atelier dont les trop longues séparations me sont de plus en plus pénibles, je me décide à prendre mon cahier de croquis et, face à la page blanche, commence à réfléchir à ce que je vais dessiner.
Je pense à la plage, aux pélicans avec leur poche sous le bec et tout ce qu'ils peuvent engloutir. Je pense aux pluviers qui doivent être en train de fuir la vague pour la poursuivre ensuite dans un va-et-vient sans fin. Les oiseaux font partie des sujets que j'aime bien représenter dans mes œuvres. Ils donnent un sens à l'humanité. Je pense aux vacanciers aussi allongés sur leur serviette de plage... Lorsque tout s'entremêle et que mon imagination s'active. Pour mon premier croquis, je dessine l'oiseau, l'humain. L'humain avalé par l'oiseau. Le palmipède croisé avec le primate.
Dans l'autre croquis mon imagination me transporte dans une pièce, un salon, un appartement, où sont rassemblées des personnes en rupture avec la norme. Je tente d'esquisser des sujets dont se dégagent une certaine authenticité, une profondeur. Je les laisse inachevés, car ils me semblent plus vrais ainsi.
Troisième croquis, une femme, sujet récurrent dans mes œuvres, se tient debout au milieu de nulle part. Je la dessine sans cheveu, la faim qui la tenaille.