L'expérience identitaire

Du 26 août au 18 septembre, pendant quatre fins de semaine consécutives (26-28 août, 3-4 sept., 9-11 sept., 16-18 sept.), le site du Carrefour de la mer était foisonnant de créateurs.trices à l'œuvre. Cette année, plus de trente-cinq (35) artistes de diverses disciplines artistiques partageaient leurs réflexions et leurs processus avec la communauté, à travers une programmation débordante d’activités artistiques à la fois réflexive, créative et immersive.

Cette année, INTERVALLES travaillaient en étroite collaboration avec des organismes culturels d’ici et d’ailleurs afin d’offrir une programmation à l’image de son territoire artistique et culturel.
La programmation de chaque fin de semaine était élaborée en collaboration avec un ou plusieurs partenaires différents et se déployait autour d’un thème qui lui est propre. (communiqué de presse - Caraquet, 19 août 2022)

Invitée à prendre part à la 3e fin de semaine de l'événement qui avait pour partenaire Acadie Love et le collectif SLAM Acadie, je devais créer, sur le thème de l’expérience identitaire, une installation éphémère extérieure et j'étais de la cohorte des artistes en processus de création au soleil couchant le vendredi.

À propos de mon installation

Pour créer mon installation (photo ci-dessus), je me suis intéressée à ce qui constitue notre identité personnelle. J'ai abordé différentes pistes de réflexion dont celles évoquant notamment l'idée d'une construction de l'identité, avec sa déconstruction potentielle ou nécessaire, et l'idée d'une identité davantage viscérale. Je pense que cette idée de construction s'est imposée d'emblée probablement parce que le terme est souvent associé au collage et que j'utilise cette technique couramment dans mon travail. Cela dit, pour des raisons pratiques, j'ai adapté ma technique et fait plutôt du collage à l'envers (lire ici transfert d'image), lequel se compose de fragments de photo de visage divers. Cela donne lieu à des portraits invraisemblables, sur toile, représentant des identités que je dirais plurielles, et qui sont montés sur des piquets en bois à hauteur de tête de façon à ce qu'on puisse se placer derrière et prendre une nouvelle identité le temps d'une photo. Un album d'éléments textuels et d'agencements de fragments d'image ou de photo comptant plusieurs pages à parcourir complète l'installation (voir la vidéo).  

 

Déconstruction au rythme du soleil couchant

Le coucher du soleil était splendide et, pour l'accompagner, j'ai travaillé à la déconstruction des stéréotypes en jouant avec la forme sculpturale en broche et les découpures de magazine qui étaient brochées au grillage ou insérées dans les trous. Cette expérience s'est faite avec la collaboration des passants et au rythme des déclamations de slameurs s'étant joints au Collectif SLAM ACADIE.