Chacun son train
Je dois dire que ce commentaire m'a interpellée parce que, même si je peux associer cette métaphore à certaines situations de ma vie, en même temps ce raisonnement me paraît un peu trop facile, et dangereux. On ne naît pas tous égaux, et on ne traîne pas tous le même bagage avec soi. Je parle ici de bagage physique, familial, émotif, culturel, psychologique... Aussi, certains bagages sont plus limitants que d'autres. Or, se pourrait-il que le train ne passe jamais pour certains ou qu'il soit impossible d'y monter pour d'autres? Impossible d'affirmer le contraire hors de tout doute, mais j'aurais tendance à croire qu'il y a un train pour chacun, sauf que la différence, pour continuer avec cette image, tient surtout dans sa destination, son nombre de stations.
Personnellement, je préfère parler de facteur risque plutôt que de facteur chance. Saisir le train qui passe, c'est avant tout choisir de s'exposer au risque, bien plus que saisir sa chance. Lorsque je dois prendre une décision importante, comme celle de démissionner ou de déménager dans un village à 764 km de la grande ville où j'habite depuis 10 ans, je considère davantage le risque que je coure, j'envisage le scénario le plus sombre, et les solutions possibles en cas d'échec. Si je choisis de m'exposer au risque et que la suite est heureuse, c'est que les circonstances favorables auront été réunies. J'aurai eu la chance alors du bon timing...