Collage artistique : choix de la colle
Depuis peu, j'ai commencé à m'intéresser au collage. Si j'avais été initiée à cette technique mixte lors de mes cours d'arts visuels, ce n'est toutefois qu'assez récemment que je me suis décidé à lui accorder mon sérieux et mon attention. Ce regain d'intérêt est né d'un besoin que j'avais d'essayer autre chose, de m'éloigner de ce que j'ai l'habitude de créer. Alors je me suis lancée, j'ai découpé des images et de la typo. Pour coller mes morceaux, j'ai utilisé d'abord la colle blanche liquide de marque Lepage que j'avais sous la main. Une fois sèche, elle devient transparente. Par contre, elle mouille le papier et prend du temps à sécher, provoquant le roulement du papier sur lui-même avant sa mise en place. Elle laisse des bulles également, ce qui, au final, a des répercussions décevantes sur la qualité : le papier est froissé, gondolé et certaines zones sont décollées. Et si après tout cela, on pense encore que l’œuvre peut être sauvegardée par un vernis, son application a tôt fait de l'achever.
J'ai donc ensuite fait l'essai de la colle solide en bâton. Elle est beaucoup plus pratique que la colle blanche liquide et humidifie moins le papier. Cependant, sa consistance pâteuse et son temps de séchage plutôt long font en sorte que toutes zones qui s'en trouvent enduites par mégarde attirent la saleté qui finit par se retrouver sur vos doigts, sur des images, sur votre table de travail, votre tapis à découper et sur le collage tout entier. C'est semblable pour la colle liquide lorsqu'elle déborde. Autre point commun avec l'autre colle : impossible de vernir simplement le collage. J'ai déjà vernis avec un aérosol, mais c'est tellement toxique que cela demande mille précautions, et plusieurs applications sont nécessaires. Considérant tous ces inconvénients ainsi que l'importance du vernis pour prolonger la durée de vie de mes collages, je me suis mise à la recherche d'une autre colle.
La troisième colle que j'ai essayée est le Mod Podge. Cette colle tient bien le papier en place et sèche très rapidement de telle sorte que si un morceau de papier est déposé au mauvais endroit, il faut faire très vite pour le bouger. Pour l'appliquer, j'utilise des pinceaux en mousse, et plusieurs tout au long de la création. Pourquoi plusieurs? C'est parce que, comme Mod Podge sèche très vite, si un pinceau enduit de colle reste un certain temps sans être utilisé (le temps de découper une image ou de réfléchir par exemple), la colle qu'il contient se transformera en grumeaux qui nuiront à l'adhésion du papier. De plus, apès avoir laver le pinceau, il faut s'assurer qu'il ne contienne plus d'eau avant sa prochaine utilisation, autrement cela provoque un effet de glissement qui n'est pas souhaitable. Par ailleurs, il faut éviter les pinceaux à poil, car ils laissent des poils dans la colle qui sont impossibles à retirer par la suite. Le Mod Podge est de consistance liquide, incolore lorsque sec, lavable à l'eau et surtout sans acide. Il peut servir de vernis pour protèger et prolonger la vie de l’œuvre lorsqu'appliqué en une fine couche sur le collage final (fait à l'aide de cette colle). Seul bémol, l'odeur. Si elle m'avait semblé plutôt faible au départ, elle s'est avérée insupportable avec l'usage, provoquant toux et maux de tête pendant mais aussi le lendemain de son utilisation.
Vers quelle colle se tourner alors? Le gel medium acrylique pour collage semble être un produit tout désigné pour mes besoins. Il est inodore, incolore, sans acide et moins dur sur les pinceaux à poils. On peut l'acheter chez les détaillants spécialisés en matériel pour artistes. Il se vend en gros formats plus économique.